Le 19 juin dernier, Nantes Métropole a adopté sa « charte métropolitaine de la donnée » et obtenu la signature de 43 acteurs publics, privés ou associatifs. Après plusieurs métropoles d’envergure comme Boston, Montréal, Amsterdam et Barcelone, cette signature est la première en France.

InfraNum salue cette initiative et invite toutes les collectivités françaises à mettre en place dès maintenant une stratégie de gouvernance de leurs données issues des services de la ville (eau, éclairage, déchets, etc.). Il s’agit d’établir un cadre éthique et juridique permettant de faciliter et de réguler l’utilisation de cette matière première numérique, au bénéfice de tous, tout en protégeant les citoyens.

La charte métropolitaine de la donnée de Nantes Métropole institue 4 engagements forts (garantir la souveraineté sur les données du service public, protéger les données personnelles des citoyens, garantir la transparence et favoriser de nouveaux usages) et les décline en 13 grands principes régissant les usages des données sur son territoire.

Depuis l’édition de son premier guide “Construire son smart territoire” en mai 2018, la gouvernance de la donnée est au cœur des activités d’InfraNum. Si cet ouvrage a posé les grands principes pour devenir acteur de sa stratégie de données (ils rejoignent pleinement ceux de la Charte métropolitaine mise en place par Nantes Métropole), InfraNum prépare actuellement de nouveaux outils qui faciliteront l’adoption et la déclinaison concrète de ces grands principes par les villes et les collectivités. Ces outils, qui verront le jour au dernier trimestre 2019, ont vocation à aider chaque territoire à décliner leur propre stratégie sous des formes diverses (charte, règlement des usages, création de structures ad-hoc dédiées à la production des données, création de coopératives de données) partout en France.

« À travers cette charte, Nantes Métropole institue un pacte de confiance avec les acteurs historiques de la ville mais également avec les nouveaux acteurs de l’espace public comme Waze, Uber ou Airbnb. En introduisant cette notion nouvelle de “données d’intérêt métropolitain”, la collectivité tente de créer les conditions d’un accès à toutes les données de l’espace public, qu’elles soient produites par des acteurs publics ou privés » explique Schéhérazade Abboub, qui a accompagné Nantes Métropole dans ce projet et préside par ailleurs le groupe de travail « Gouvernance de la donnée et plateformes » d’InfraNum.