Accord avec le Gouvernement ukrainien et subvention FASEP   

Philippe Le Grand, Président d’InfraNum et Mykhailo Fedorov, Vice-Premier Ministre en charge de l’innovation, du développement de l’éducation, des sciences, des technologies et de la transformation digitale de l’Ukraine sont heureux d’annoncer la signature d’un accord, en présence de Pierre Heilbronn, envoyé spécial du Président de la République française pour l’aide et la reconstruction de l’Ukraine, entre InfraNum et le gouvernement Ukrainien concernant la reconstruction et la modernisation des infrastructures numériques très haut débit de ce pays.

Cette signature s’inscrit dans la continuité de la demande d’InfraNum d’une subvention de 756K€ au titre du FASEP (Fonds d’études et d’Aide au Secteur Privé), octroyée le 29 février par le comité interministériel aide projet.

Celle-ci permettra aux membres de la filière française de préparer la reconstruction des infrastructures numériques ukrainiennes via la mise en place d’études préliminaires et d’un projet pilote, ainsi que via la recherche anticipée des expertises et des financements nécessaires ensuite (partenariats publics-privés).

En ligne avec l’approche internationale de la filière française des infrastructures numériques portée par InfraNum, la reconstruction a vocation à être réalisée par les acteurs locaux en Ukraine.

Depuis plus d’un an, les nombreux échanges entre Philippe Le Grand – Président d’InfraNum et Valerie Ionan – Vice-Ministre ukrainienne de la transformation digitale avec le concours des représentations diplomatiques des deux pays, ont permis de déterminer les enjeux et le périmètre de collaboration face aux difficultés majeures auxquelles fait face le gouvernement ukrainien en cette période. 

L’accord signé ce 10 avril 2024 fixe le cadre d’une collaboration étroite entre le Gouvernement ukrainien et la filière française des infrastructures numériques pour mettre en place cette stratégie de reconstruction et de modernisation de ces infrastructures sur place.

Des infrastructures numériques endommagées à hauteur de 2,3 Mds de dollars

Les dommages aux infrastructures numériques ukrainiennes sont estimés à 2,3 milliard de dollars (destruction ou détérioration des réseaux Internet des opérateurs de téléphonie fixe, des réseaux radios des opérateurs mobiles, des autres structures et équipements liés, soit environ 3 200 stations de télécommunications dont certaines ont pu être remises en service et plus de 60.000 km de fibre optique), générant un besoin d’investissement significatif.

Si le Gouvernement ukrainien souhaite rétablir rapidement ses infrastructures de télécommunications, il entend, par la même occasion, les moderniser pour soutenir son développement économique et social, notamment en créant un environnement plus propice aux start-up et à l’éducation.

Lancement imminent de la 1e étape

Menant une politique volontariste d’internationalisation de son savoir-faire, basée sur le succès du plan France THD et un engagement de ses membres à l’international déjà réel (32Mds € de CA en 2022 et 100.000 collaborateurs employés à l’étranger), la filière française des infrastructures numériques propose une intervention coordonnée pour que la France puisse prendre une place centrale dans ce projet en permettant aux entreprises ukrainiennes de prendre en main la reconstruction de leur pays par elle-même.

L’obtention de la subvention FASEP permettra deux étapes opérationnelles décisives :

  • Une étude préliminaire, réalisée par des cabinets français avec des partenaires locaux. Elle établira un état des lieux technique, juridique et institutionnel pour déterminer les limites et possibilités dans le contexte actuel, et pour quantifier les besoins en investissement. Elle débouchera sur l’anticipation des conditions de succès de ces projets d’infrastructures numériques, la définition de différents scénarios de financements et des modèles économiques sous-tendant l’exploitation de ces réseaux. Elle devrait débuter d’ici la fin avril.
  • Un projet-pilote, de 8 mois maximum. Il consistera à apporter une couverture réseau à très-haut débit sur une localité cible pertinente. L’objectif est de démontrer la faisabilité concrète du déploiement des infrastructures numériques en Ukraine dans le cadre du partenariat établi entre les acteurs français et ukrainiens.

Il sera mené par un consortium d’entreprises mené par le chef de file Grolleau (armoires et équipements télécoms) et réunissant également Stelogy (connectivité THD & réseaux, services IT), Netceed (distribution d’équipements télécoms), PCE Services (conception et construction de réseaux), Tactis (études et conseil en aménagement numérique des territoires), Sofrecom (conseil et ingénierie télécoms) et BG2V (cabinet d’avocats spécialisé en droit des affaires).

Durant 2 jours, la délégation française composée de Philippe Le Grand, Président d’InfraNum, Etienne Dugas, Directeur Général Adjoint de Grolleau et Oksana Zoppini, avocate au sein du cabinet BG2V, sera reçue par les principaux ministères (Affaires étrangères et transformation digitale, Territoires et infrastructures, Économie – innovation) ainsi que par le Régulateur et des acteurs locaux (Vega, Datagroup, HomeNet).

« La modernisation des réseaux très haut débit de l’Ukraine se prépare dès maintenant afin d’être prêts à démarrer au moment de la reconstruction à grande échelle. C’est également un message de solidarité et de confiance en l’avenir que nous envoyons à nos partenaires ukrainiens » explique Philippe Le Grand, Président d’InfraNum.

L’excellence française reconnue à l’international

Le projet espère établir un modèle pour des investissements futurs, potentiellement similaires aux programmes français de développement du très haut débit (France Très Haut Débit et New Deal Mobile), en projetant jusqu’à 10 milliards d’euros d’investissement au total.

Alors que la filière française des infrastructures numériques présentait récemment son savoir-faire et son approche internationale lors d’un événement organisé par le Ministère Européen des Affaires Étrangères qui réunissait 40 pays, elle confirme ici sa mobilisation à développer, avec des partenaires étrangers, une coopération étroite et durable à la hauteur des enjeux pour ces infrastructures stratégiques.