Inaugurés à Angers, le 10 septembre dernier, par Cédric O, Secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques, Christophe Béchu, Maire-Président de la communauté urbaine d’Angers Loire Métropole et ses organisateurs, Les Ateliers des Territoires Connectés sont bel et bien lancés. Cette première, sous l’égide d’Angers French Tech, est un véritable succès.

 

Dans un contexte sanitaire où les manifestations en présentiel se font encore rares, preuve en est que la thématique des territoires intelligents mobilise.

Près de 300 industriels et collectivités se sont retrouvés jeudi dernier pour la première d’un cycle, qui proposera chaque trimestre une rencontre dans une nouvelle région de France. « Plusieurs collectivités se sont montrées très intéressées pour accueillir une prochaine étape des Ateliers des territoires connectés » se réjouit Etienne Dugas, Président InfraNum, co-organisateur de l’initiative avec l’Afnum, la Fédération Française des Télécoms, le Sycabel, le Ministère de l’économie, des finances et de la relance, le Conseil National de l’industrie et les collectivités locales.

 

Il faut dire que « la signature du contrat stratégique de filière (CSF) des infrastructures numériques en décembre dernier, dont l’un des 4 piliers concerne les territoires connectés, a permis de créer une alliance nouvelle entre les collectivités, l’État et les industriels autour du sujet » explique Jacques de Heere, Président d’Acome et Vice-président du CSF infrastructures numériques.

 

Un format pragmatique

Si l’heure est encore souvent à la réflexion, l’ambition est de passer à l’action. « D’où, ce format original en « atelier », qui a permis pendant toute la matinée de faire travailler ensemble élus, personnels de services techniques et industriels sur des problématiques précises. Quel que soit l’état d’avancement de leur projet smart, les échanges étaient nourris et enrichissants » complète Thomas Foppiani, rapporteur du groupe de travail smart territoires du CSF infrastructures numériques.

 

Et en matière d’exemple, la métropole d’Angers n’a pas été choisie par hasard.  Elle vient en effet d’engager un projet emblématique de 180 millions pour déployer un réseau de capteurs, de façon coordonnée entre tous les parties prenantes (eau, éclairage, traitement des ordures, transport…). L’objectif : générer des économies substantielles dans de nombreux secteurs, assurer la transition écologique du territoire et proposer de nouveaux services utiles aux citoyens. « Un gage d’attractivité pour Angers » selon l’édile.

 

Appel à la création d’un plan « France smart »

Si la volonté politique est indispensable, reste que la démarche a besoin d’être structurée. « A l’image du plan France Très Haut Débit, qui est une réussite collective nationale, nous souhaitons qu’un plan « France smart » soit défini pour que les collectivités et les industriels puissent co-construire des territoires intelligents en s’appuyant sur un cadre rationnel, efficient et pérenne ». Face à cette demande, déjà formulée par InfraNum à Cédric O fin août, celui-ci semble en comprendre l’enjeu…