Dans le cadre des Etats-Généraux des RIP qui se tiennent aujourd’hui à Deauville, le président d’InfraNum Philippe Le Grand, accompagné des vice-présidents David Elfassy (président d’Altitude Infra) et Eric Jammaron (président d’Axione) ont appelé à une réelle prise en compte du caractère essentiel des infrastructures numériques et formulé plusieurs propositions pour le quinquennat à venir.

Moins d’une semaine après son audition des candidats à la présidentielle, invités à réagir aux 30 propositions formulées par la filière pour le quinquennat à venir (cf. communiqués du 9 et du 24 mars 2022), la fédération InfraNum « enfonce le clou ».

Les 3 représentants d’InfraNum, acteurs majeurs du secteur, ont lancé « l’appel de Deauville » en guise de conclusion d’une matinée consacrée aux déploiements des réseaux de communications électroniques : « Les réseaux numériques sont les nouvelles épines dorsales des territoires. Il faut une prise de conscience et une mobilisation à la hauteur de leurs enjeux » a insisté Philippe Le Grand.

Si les enjeux du prochain quinquennat pour la filière ont été rappelés, ainsi que les nombreux défis restant pour atteindre la « société du Gigabit », la fédération a mis l’accent sur deux sujets déterminants : les raccordements et la pérennité physique et économique des réseaux.

Les raccordements complexes ne sont pas insolubles

« Complexe ne signifie pas insoluble » a martelé Eric Jammaron. « Les difficultés constatées aujourd’hui sur les raccordements complexes pourraient être assez largement traitées par un mécanisme financier destiné à assurer le financement, la réalisation et la maintenance de génie civil nécessaire lorsque les infrastructures d’accueil ne sont pas mobilisables ».

Par ailleurs, constatant que les raccordements en fibre optique sont parfois insuffisamment pris en compte dans les constructions neuves, David Elfassy a plus largement estimé que « la fin du cuivre s’anticipe dès aujourd’hui » et appelé à une revue complète des contextes où « il ne faut plus penser cuivre mais fibre ».

La pérennité des réseaux : un enjeu majeur pour la filière

Eric Jammaron a ensuite appelé à un « Grenelle de la résilience et de la souveraineté des infrastructures numériques à l’aune de la décentralisation des réseaux ». « Entre la crise sanitaire et les risques climatiques – la tempête Alex ou le cyclone Irma en sont des illustrations récentes – l’actualité s’est chargée de nous rappeler tant la nécessité que la fragilité de nos réseaux » a ajouté David Elfassy, qui a également souligné l’importance du paramètre économique pour assurer la pérennité des réseaux. « Atteindre la pérennité des réseaux s’apparente plus à une course de fond qu’à un sprint. Nous devons collectivement nous mobiliser en ce sens » a conclu Philippe Le Grand.

La fédération restera mobilisée pour assurer aux infrastructures numériques la place qui leur revient dans le débat public et continuera à travailler en ce sens avec le prochain Gouvernement.